J’ai le même problème avec la métairie sur un circuit. Après l’orage du 9 juin le disjoncteur principal a sauté. J’ai mesuré avec un VTVM l’isolement du neutre (20 kΩ) et la phase (2MΩ). La petite maison étant inhabitée et pas chauffée j’ai décidé de remplacer les prises proche du sol par des plus modernes. Maintenant j’ai >200kΩ entre neutre et terre et le disjoncteur principal tient, mais ce n’est pas idéal. Je vais continuer à chasser l’humidité des autres prises avec du WD40.
Simon
Une façon de s’y prendre avant d’envisager des approches plus étudiées serait d’evaluer l’efiicacité du dispositif.
Alors, si je fabrique une fuite de courant disons 10 fois sur la prise qui m’intéresse équipée de ce dispositif Amazon et je compte combien de fois celui ou l’inter différentiel général se déclenche alors je peux en quelque sorte quantifier l’efficacité du dispositif.
Du coup si sur les 10 défauts c’est toujours le général qui saute alors je pourrais dire que le dispositif Amazon n’est pas du tout efficace dans mon cas. Cela pourrait l’être pour une autre installation.
J’avais fait des mesures, il faudrait les retrouver ou les refaire. Les testeurs de différentiels peuvent simuler différents types de défaut.
Sachant qu’un dispositif mécanique coupe typiquement en quelques dizaines de ms, si le différentiel détecte le défaut sur une période, on ne pourra pas avoir de sélectivité. Il faudrait que le temps de réaction de celui en tête soit plus long que celui du final. Si les temps de réaction sont similaires, la sélectivité me semble quasiment impossible à obtenir en cas de défaut important.
Avec vos mesures cela veut dire que les deux sautent ? Ou qu’il y ait un au moins un qui saute mais on ne sait pas à priori lequel ?
Merci pour cette précision (si disponible)
A propos de mes échanges de prises, j’ai noté que les prises modernes en magasins bricolage sont toutes à connexion automatique. On pousse le fil dénudé dans un trou et espère qu’il va tenir. Les bas de gamme ne marchent pas et les autres (Legrand, Schneider) tiennent mais la qualité du plastique laisse à désirer.
Outre Atlantique ces connexions sont appelés back stab (couteau dans le dos) et ne sont pas plébiscités pas des électriciens pros. Au moins ils ont remplacé la fixation par griffes dans le socle mural, interdite en installation nouvelle. Je pense que c’était mieux avant pour la connexion électrique mais pas pour la fixation mécanique.
Simon
C’est possible d’évaluer, mais il faut un labo, pas mal de matériel de test, plus des connaissances.
Faut rester raisonnable, le besoin, c’est juste du confort, ce n’est pas une installation de sureté à haute disponibilité, comme un bloc opératoire, de la surveillance aérienne ou un data center.
il y a un trentaine d’années ( c’etait le debut de ces machins la )
une sociéte sous traintante avait installé tout un batiment ( 1er etage bureaux , RDC ateliers de test electronique) avec cette « technologie » dans l’usine thales ou je bossais
un an sans probleme … apres cela a ete les guirlandes de noel
On Off sur les PC de bureau et les banc de test cela fait vite desordre…
tout a ete remplace par les systemes a vis …
Bonjours, pourquoi se compliquer la vie? Avec un transformateur d’isolement de 100 à xva plus de problème de disjonction et on travaille en sécurité même sur un tout courant…Salutations.René.
Un transformateur d’isolement n’apporte pas de sécurité sans dispositif complémentaire et peut même se révéler très dangereux si mal utilisé.
Le transfo d’isolement n’est pas une assurance vie…
Quand quelque chose se passe mal, cela empêche la disjonction générale, sauf que l’on ne dispose plus de la protection différentielle et cela c’est un gros risque pour l’humain bricoleur.
Avant y’avait pas de différentiels 30mA, un seul fusible pour toute la maison et on faisait attention…
Aujourd’hui nous vivons dans un monde aseptisé avec un ensemble de règles/normes qui tentent de faire disparaitre tout risque, et l’utilisateur a perdu tout bon sens…
Avec ceux qui se tuent dans leur baignoire avec leur téléphone en charge, faut t’il encore durcir les normes? expliquer que l’électricité c’est dangereux? ou admettre que c’est la sélection naturelle
tout comme ceux qui entrent dans les postes THT EDF ou montent sur les trains et s’etonnent de se faire griller par le catenaire
Oui! C’est pour le confort.
Côté sûreté si un de deux interrupteurs différentiels saute peu importe lequel c’est bon.
Côté confort je voudrais que le deuxième saute quand même quelques fois sur 10 pour m’éviter le déplacement et le réglage des horloges des différents appareils…
Je pense que je ferais quelques fuites de courant pour voir ce que cela donne.
Un différentiel de 30mA doit couper entre 15 et 30mA. Pas en dessous, pas au dessus.
Sur un défaut dans cette fenêtre, difficile de dire ceux qui vont couper (un ou deux, lequel). Mais sur un défaut plus important, il est probable, avec du matériel standard, que les deux coupent. Il faut faire l’essai. Mais pour que ce soit fiable, il faut pouvoir choisir le courant, et surtout démarrer toujours au même moment de la sinusoïde (donc au 0, mais aussi avec la même polarité d’alternance). Avec un simple poussoir et une résistance, cela manque de régularité.
En guise de conclusion…
Sur la question :
« Interrupteurs différentiels multiples : qui se déclenche en premier? »
on peut répondre par :
Sur une installation domestique standard on peut rien (pré)dire.
Afin d’être en mesure de contrôler l’ordre de déclenchement des interrupteurs en cascade il faut concevoir le système électrique en conséquence. Soit en employant du matériel spécifique (seuil plus élevé et retard pour l’interrupteur en tête) soit en séparant les lignes protégées par chaque interrupteur.
Ajout 26/6 : une autre possibilité
Merci à tous pour les échanges très riches, on apprend toujours de choses intéressantes.
Bonjour,
Voici mon expérience : dans mon coin atelier, j’ai fait deux fois des courts-circuits, et deux fois, c’est le disjoncteur général à l’arrivé EDF qui a disjoncté. Je n’ai jamais eu de défaut d’isolement simple, donc je ne sais pas qui va disjoncter en premier.
Sur cette ligne, il y a, dans l’ordre :
- général EDF réglé à 30A / 500mA
- disjoncteur modulaire 32A pour la ligne dédiée à l’atelier, puis dans l’atelier :
- un interrupteur différentiel 40A/30mA AC
- un disjoncteur modulaire 16A
- un disjoncteur différentiel 6A/30mA (monté d’origine sur une rampe de prises industrielle)
D’autre part, on a parlé transfo d’isolement de forte puissance. La mise sous tension de ce type de transfo génère aléatoirement un pic de courant très élevé, pouvant dépasser plusieurs fois le courant nominal. Ca m’a fait sourire une fois, car c’est arrivé lors d’essais de CEM dans un laboratoire réputé. Le technicien avait fait disjoncter le 16A en mettant sous tension un transfo d’isolement à vide. Deuxième essai : encore disjoncté. J’essaie de lui dire que c’est plus ou moins aléatoire (suivant la phase du secteur) et qu’il faut ré-essayer. Il ne m’a pas écouté et est parti avertir son responsable que le transfo était HS. Il me semble que ça a fini avec le même transfo mais sur une autre ligne avec un disjoncteur de calibre supérieur.
pour les gros transfos un peu chatouilleux au demarrage a vide il y a un combine
une resistance et un relais
en bloc opératoire c’est simple : transfo d’isolement et CPI en régime de neutre isolé : pas de différentiel, ça coupe au deuxième défaut sur court circuit. On est averti du premier défaut par le CPI (Contrôleur Permanent d’Isolement) … mais ça ne coupe pas
oui mais derrière un transfo d’isolement il faut définir un régime de neutre et la protection appropriée.
mettre l’atelier sur un transformateur d’isolement, raccorder le neutre à la terre en sortie du transfo et un disjoncteur différentiel (ou un fusible ou disjoncteur sur la phase et un inter différentiel) comme ça seul le différentiel de l’atelier saute …