Bonjour,
A vous lire tous, je crois qu’il faut voir le problème de l’énergie sous deux aspects.
D’abord, quelle énergie pour demain ? Ensuite faut-il bannir l’électricité ?
Pour faire tourner le monde, il faut bien de l’énergie. Dans l’histoire, on est passé de l’énergie animale (boeufs, ânes), ou humaine (galériens, dockers, forts des halles), à des énergies renouvelables (moulins à vent, moulins à eau, huile végétale pour l’éclairage), puis à des énergies plus souples à utiliser : charbon, gaz, pétrole.
Croyons-nous vraiment que le charbon, le gaz et le pétrole sont des énergies de l’avenir ?
Croyons-nous également que le nucléaire soit l’énergie de l’avenir ?
Je ne pense pas, ni pour les uns, ni pour l’autre.
Maintenant, je comprends lorsque F1TAY dit, que tant qu’il y aura du nucléaire il sera contre la voiture électrique. On peut refuser le nucléaire pour diverses raisons. On peut donc s’arc-bouter contre le nucléaire, et je peux comprendre. Mais on ne peut pas nier que avec ou sans le nucléaire, l’électricité sera de plus en plus présente en tant qu’énergie, dans le futur.
Donc ne pas cracher sur l’électricité, qui est en train de s’imposer dans le monde comme une énergie incontournable, et qui est, elle-même non polluante, mais discuter sur les meilleurs moyens de la produire avec le moins de dégâts possibles sur la santé et l’environnement.
Ceci dit, aujourd’hui, le problème n’est pas résolu pour autant et les choix sont limités. Prenons le cas de l’Allemagne. Je lisais récemment dans la presse, les conséquences du choix énergétique des allemands, à savoir : sortir du nucléaire.
Aujourd’hui en Allemagne donc, la production d’électricité est issue des sources suivantes : (source le N. Obs) :
Charbon : 45%
Energies renouvelables : 22%
Nucléaire : 16%
Gaz : 11%
Autres (pétrole ?) : 6%
Nous voyons bien que la disparition progressive du nucléaire donne la part belle au combustible le plus polluant qui soit : le charbon (45%). Et 62% de l’électricité est produite à partir de combustibles fossiles (charbon, gaz, pétrole). Mais passons. Ce ne peut être qu’une situation transitoire en attendant les énergies du futur.
Je pense qu’on pourrait voir les choses de cette façon : si on renonce au nucléaire, aujourd’hui, c’est nécessairement au profit de combustibles plus rustiques et plus polluant, les bonnes vieilles énergies fossiles, et peut-être, ce qui nous pend au nez, les gaz de schistes. Alors si on ne peut pas y échapper pour l’instant, aménageons les.
Au lieu de brûler du pétrole dans chaque voiture, chaque moto, chaque camion, chaque Vespa, chaque mobylette, chaque chaudière etc…, centralisons la production d’énergie. Fabriquons de l’électricité à l’aide de centrales thermiques, implantées dans des points bien localisés du territoire nécessairement peu peuplés, mais je n’invente rien, c’est le cas actuellement, et transportons cette électricité produite, ça on sait le faire, jusque dans les voitures, sur nos routes et au coeur de nos villes. En définitive, brûler du pétrole ou du charbon dans les centrales ou le brûler dans les moteurs, cela revient à peu près au même au point de vue énergétique, mais cette option aurait un avantage considérable : ne plus polluer les zones de forte concentration humaine que sont les villes, les villages, les agglomérations. Ce serait un plus énorme pour la santé des populations.
Donc, à mon avis, il est vain de se positionner contre l’électricité, c’est un combat à contre-courant de l’Histoire et perdu d’avance. Mais on peu centraliser la pollution, au lieu d’être chacun un vecteur individuel de pollution. Ca c’est un combat qui est à notre portée. Et je pense que la voiture électrique y contribuera de façon décisive. Continuons donc à travailler sur des batteries de plus grande capacité, plus fiables dans le temps, sur des systèmes de recharge plus rapides, sur des systèmes d’échange pourquoi pas, et promouvons pour de bon la voiture électrique. Je ne suis pas devin, mais dans 20 ou 30 ans, je vois des voitures électriques partout. Et on ne dira plus « partons à la campagne respirer du bon air », mais rentrons-vite en ville pour se remplir les poumons d’air pur. (peut-être que je rêve un peu
)
Cordialement