Je suis prêt à reconnaitre mon erreur s’il y en a une. Mais maintenant que vous avez jeté le doute sur mes formulations, je vous en prie, faites vite pour nous dire de quelle erreur il s’agit et je corrigerai le cas échéant mes formules.
J’ai de mon côté trouvé une erreur typographique dans le dessin au milieu à gauche de la page « introduction CR » : j’ai noté la résistance de contre-réaction ri au lieu de Rcr. Cela ne change pas les formulations.
Je ne mets pas tes calculs en doute. Peut être y a t’il une erreur mais ça n’a pas d’importance aussi longtemps que pour obtenir deux signaux égaux et en opposition de phase aux anodes de la 12AU7, il faut OBLIGATOIREMENT la bonne combinaison de gain en boucle ouverte et de taux de contre réaction sur l’ensemble de l’amplificateur.(Ce que tu as prouvé.)
Par contre, en profiter pour baptiser « déphaseur » cette brave 12AU7 me semble excessif puisqu’elle ne peut remplir cette fonction isolément mais seulement lorsqu’elle est associée à tout le reste.
L’ensemble fonctionne et c’est la seule chose qui compte 8)
Pas de quoi s’étriper !
Je te donne l’erreur principale que j’ai cru avoir notée et portant à conséquences sur le reste des calculs. C’est la formulation suivante: icr=Vs/(Rcr+Rk+Rkc) alors que l’on doit tenir compte de toute la structure pour l’évaluer, et il me semble que nous devrions écrire; icr=(Vs-Vk1)/Rcr
Pas de problème ici, la rectification était évidente, de même que pour les erreurs typographiques portant sur les indices: vk2=Rk.ip1… vk2=vcr2+Rkip1… 2ème ligne
de calcul, et idem sur la ligne 4 .
@Hyperman75
Je suis bien d’accord avec cette conclusion, et j’ai trouvé que s’attaquer, comme tu l’as fait, à l’étude formelle était courageux et très intéressant. J’ai essayé de reprendre les calculs, et c’est une source d’erreurs possibles, et un casse tête de premier ordre. Mais mon péché mignon est de décortiquer les structures électroniques, surtout lorsqu’elles concernent la « TSF » ou la reproduction sonore.
Très amicalement à tous, toutes (je vais essayer de continuer de dépioter cette structure…) Oldjp
Et c’est justement ce que j’ai toujours reproché à ce montage : l’obligation de faire intervenir une CR globale, afin d’obtenir son fonctionnement nominal !
Alors que pour moi (mais je n’ai (encore) rien inventé), une CR ne doit intervenir que pour rectifier quelques reliquats de non-linéairité, abaisser quelques résistances internes, atténuer quelques bruits résiduels et s’affranchir des variations de valeurs dans le temps. Ce qui n’est déjà pas si mal !
Amitiés à tous
Jean-Pierre
P.S: je soupçonne Hyperman75, d’être un lève-tôt…« Il est 5 heures » (air connu)
On peut effectivement écrire icr=(Vs-Vk1)/Rcr mais ça ne permet pas de faire le lien avec Rkc et la branche droite du déphaseur. Mon expression permet de le faire. De plus j’appelle icr le courant dû à Vs ramenée à travers Rcr, tous les autres générateurs de tension étant mis en court-circuit ( théorême de superposition des tensions et courants ) mais j’ai fait une simplification en négligeant la part de icr qui remonte dans les tubes, simplification possible car l’impédance interne des tubes ( ri ~12 k pour 12AU7 ) est très grande devant Rk= 470 et Rkc = 39. Sans cette simplification, la formulation est trop compliquée et n’apporte aucun élément significatif. L’erreur finale sur le calcul des gains est inférieure à 1/1000.
En tout cas merci pour tes remarques, il y en a au moins 1 qui suit
J’ai aussi fait les corrections typographiques pour une prochaine mise à jour.
Tout à fait d’accord avec toi mais on peut faire du Loyez avec un taux de CR globale beaucoup plus faible : en diminuant fortement la valeur de Rk = 470 et en augmentant le taux des CR locales ce qui est intéressant pour diminuer la résistance interne du PP vis à vis du transfo. On peut aussi supprimer le 2 ième étage. La dynamique de sortie des 12AU7 est suffisante pour attaquer des EL84.
Alors on peut obtenir l’équilibre des amplitudes en sortie de l’inverseur de phase avec une faible CR globale ( ça marche avec moins de 1 dB de CR globale ).
La philosophie de Loyez était d’appliquer une forte CR globale parce qu’il jugeait insuffisantes les performances des éléments de construction d’un ampli de l’époque. D’où la présence de 3 étages d’amplification en cascade pour avoir beaucoup de gain en boucle ouverte. Dans son brevet de 1956, on voit très bien qu’il avait compris que son déphaseur pouvait fonctionner avec un faible taux de CR.
Moins de composants, moins d’étages, moins de rotations de phases, moins de risques de pannes et, surtout, moins d’interdépendance entre tous les éléments.
Attention, toutefois, à ne pas tomber dans l’excès contraire, qui aboutirait à faire travailler les tubes hors limites.
Il n’y a qu’à voir le QUAD II pour s’en convaincre.
Amitiés à tous
Jean-Pierre
P.S: je ne répondrai plus aux messages postés avant mon petit déjeuner…
Si les amplis JADIS sont la réplique servile du système de déphasage LOYEZ, je retrouve aussi un schéma d’ampli CABASSE utilisant à peu près le même procédé, mais avec deux ECF80.
Les deux triodes sont utilisées comme la 12AU7, mais avec une Rkc de 100 ohms et des Rk de 680 ohms, le retour de la CR globale se faisant à la cathode du tube du bas (G2 à la masse).
Les deux penthodes sont utilisées comme la 12AX7, avec 10k en Rkc, 100k dans chaque plaque et 220k en Rg2 commune, sans aucun découplage à la masse. La liaison est directe avec les plaques des triodes, mais sans les stabilisateurs de courant continu (47k + 50µF).
Le push-pull final était équipé soit d’EL34 (pour 25 W), soit de KT88 (pour 50 W).
D’après ma charmante épouse, et après vérifications, le mot « penthode » serait l’écriture venant du grec ancien, constitué des deux mots:
-« pente », qui veut dire cinq,(c’est pas un scoop)
« ödos »,qui signifie la route, le chemin écrit avec notre alphabet. En fait « ö » est ici la transposition graphique du « o » grec accentué par un esprit rude,que j’ai transformé par le tréma, qui marque une prononciation « aspirée », ce que l’on transpose en français par la lettre « h » devant la voyelle concernée.
Donc ,si on tient compte de ceci, l’écriture la plus proche de l’étymologie est penthode. Et si l’on n’en tient pas compte, alors on peut écrire « pentode ». La différence est donc peut-être conditionnée par les écritures qui possèdent ou non des voyelles accentuées.
Dans tous les cas, la penthode se comportera comme une pentode, pour notre plus grand plaisir…de « DIYeur ».
A ce propos, je continue l’étude complète de cette structure « loyez », et j’ai cru voir dans une page que l’on se demandait « à quand un ampli Loyez à transistors »! Je dis CHICHE et le ferai prochainement pour valider ou non le fonctionnement de la structure dans une autre technologie. A suivre très prochainement ici…
Amicalement à tous, toutes…jpthevenon alias oldjp.
Dans le principe çà doit marcher : on sait faire d’excellents différentiels à transistors et on doit pouvoir appliquer aussi une CR globale sur l’émetteur, comme sur la cathode du Loyez. Mais vous ne pourrez reproduire telle quelle la structure à tube car la tension base d’un transistor doit toujours être supérieure à celle de l’émetteur ( c’est l’inverse d’un tube). En conséquence, les 2 bases ne pourront pas être connectées directement à la masse, à moins d’avoir une alimentation négative pour les 2 émetteurs.
Ca vaut le coup de l’essayer. On trouve de bons schémas avec amplificateur différentiel en entrée ( bases au 0V ) , avec alimentations symétriques ( la sortie HP est aussi à 0V) qui doivent pouvoir vous servir de base pour appliquer la CR sur 1 émetteur. La plupart ont d’ailleurs leur retour de CR sur la 2ième base du différentiel.
Mais attention, la spécificité du Loyez est sa très faible Rkc, à transposer dans le montage différentiel à transistors.
J’ai dit « transistors » au sens large, ce qui veut dire que l’on peut utiliser des jfet ou mosfet . Ils se raprochent beaucoup plus comportementalement des tubes que les « bijonctions ». De plus c’est le comportement dynamique de la structure « loyez » qui est mon soucis, car je crois bien que les analyses faites comportent quelques zones d’ombres. Une, par exemple, est ce « strappage » systématique de ne pas faire figurer sur les schémas le sens relatif du primaire par rapport au secondaire, et l’on ne sait pas alors le signe de la tension aux bornes de la charge par rapport à celle d’entrée du push-pull. Or ceci est primordial pour étudier correctement le comportement de cette structure, car c’est elle qui est rebouclée sur l’étage d’entrée Aussi, peut-on affirmer alors que toutes les conclusions données à partir de simulation ou mesures sont faites dans les conditions requises?
J’ai déjà attiré l’attention sur cet aspect des choses, mais j’ai l’impression que pour tous les intervenants, ce petit détail ne porte pas à conséquences!
Aussi il doit y avoir quelque chose qui m’échappe, car mes calculs portant sur le premier étage et les simulations me disent clairement que la tension Vs ramenée par Rcr doit être en phase avec la tension d’entée E pour fonctionner avec les objectifs 'loyez". Je vous serai donc très reconnaissant de me donner des infos à ce sujet
Merci et amicalement à tous, toutes, et encore et toujours à bientôt…oldjp
La CR doit être ramenée en phase avec le signal d’entrée et sur la cathode du tube d’entrée, pour que la tension grille-cathode diminue.
Cette même CR va créer une réaction dans la branche opposée ( tube avec grille à la masse ) d’où, si bien dosé, le phénomène d’équilibrage.
Il faut évidement en pratique prendre la bonne prise du transfo.
Merci de me conforter dans ce que j’ai pu observer quand au comportement de la structure. Nous sommes donc bien d’accord, à savoir que le transformateur de sortie doit être branché de telle manière que la tension secondaire soit en opposition de phase avec celle du primaire. Ceci peut donc bien amener à une mauvaise interprétation des résultats d’une simulation sur un schéma global qui ne tiendrait pas compte de ce fait. Donc comme je le pensais, ce type d’info sur un schéma avec transformateur de sortie est indispensable, tant pour sa compréhension que pour une réalisation pratique.
Je ne sais pas si les enroulements des transfos de sortie sont toujours comme vous le dites.
La tension ramenée doit être en phase avec celle d’entrée : ne pas connecter l’une des prises de sortie à la masse, regarder au scope double trace dans quel sens il faut prendre les deux prises de sortie puis faire la double connexion ( masse et retour CR via Rcr ).
Si le sens de la CR est inversé, l’amplitude sur la triode haute va augmenter au lieu de diminuer, celle sur la triode basse va diminuer au lieu d’augmenter, pour des valeurs de Rcr restant > à 9 ou 10K. En dessous, le taux de CR est trop fort, le signal de CR « prend le dessus » sur le signal d’entrée et les deux sorties du déphaseur ( 12AU7 ) se retrouvent en phase ! Vous pourrez essayer.