Numériser les VHS

Quel format numérique choisir quand on numérique une VHS ?
Éléments de réponse ici:
http://maaav.free.fr/documents/video/FormatsVideos.pdf

Très instructif
Merci

S.

Hello à tous,

Merci Domi-Niaque pour les données précises. Il ne manque juste que le codage H.265 ou HEVC qui n’est pas seulement réservé à la 4k ou la HD mais qui fait aussi des prouesses avec la bonne vieille SD. J’ai pu vérifier ça dans mon boulot depuis 5 ou 6 ans déjà (transcodage labo cinéma vers terminal professionnel pour VOD en SD et HD).

Tous ces algorithmes doivent cependant être testés avec des séquences que j’appelle « de torture » qui vont énerver un maximum l’échantillonnage et l’encodage à la volée (prédictif notamment, gestion des GOP, filtre Lanczos, etc…).

Pour déterminer le meilleur vidéo datarate par rapport à un profil de compression plus ou moins élevé, j’utilise des séquences sombres, brumeuses et aquatiques ou encore des explosions en fines particules, des centaines d’objets ou éléments qui se déplacent en tout sens et en zig-zag, etc…

Avec le codage H.265 et les bons paramètres j’obtiens un fichier au moins 40% plus réduit en préservant une meilleure qualité vidéo par rapport au même fichier en H.264. J’ai parfois même observé un rendement H.265 qualitatif étonnant en upscalant en 720p50 les sources SD.

Pour l’audio mono ou stéréo, je préfère l’AAC+ ou HE-AAC qui compresse aussi énormément sans rien dénaturer.

La lecture de ces fichiers H.265 peut s’effectuer sur PC, Linux ou Mac avec VLC player et désormais avec la plupart des tablettes ou smartphones.

Bonne numérisation ! :wink:

Hello,

Un oubli :dans l’idéal, l’acquisition (échantillonnage numérique) peut être réalisé avec un profil quasi professionnel à très haut niveau (High Level 4:4:4) et non destructif consistant à produire un fichier « master » qui sera ensuite ré-encodé avec du H.265 (double passe). Cette opération est plus longue mais elle garantit le meilleur résultat et la compacité du fichier généré.

Ainsi on ne conserve que le fichier transcodé dans les meilleures conditions. :wink:

Bonjour,
d’après ma lecture des précédents posts, il faut bien évidemment éviter les formats destructeurs de qualité comme le Xvid, le Divx, et l’audio mp3.

J’ai fait de l’acquisition par trois moyens de mes VHS et S-VHS:
1/ Le camescope miniDv PAL comme carte d’acquisition Firewire= les vidéos capturées font la bagatelle de 13 Go de l’heure, vidéo MJPEG et audio PCM 48 KHz en 576i
2/ Clef USB de numérisation Hauppauge sur Windows XP = les vidéos capturées sont en 576i mpeg Audio encapsulation .TS
3/ graveur de salon péritel de DVD PAL/SECAM/NTSC puis rip des DVD-R persos, mode 1H voire mode 2H pour ne pas entacher la qualité.

Transcodage de tous les fichiers avec Handbrake, format de sortie h264 .mp4 audio aac à 320 KB/s
Ce logiciel permet:

  • de désentrelacer la vidéo ce qui est indispensable pour un écran plat
  • cropper légèrement l’image et supprimer le bruit de commutation des têtes en bas de l’image, et de réduire les bords noirs de l’image
  • il peut downscaller (sans intérêt) et upscaller une vidéo

Chois personnel, je préfère le h264 au h265 car ce dernier est incompatible avec de vieux matériels (vieux PC, TV LCD anciens, passerelles multimédia non H265.)

Etant aussi sur MAC j’ai été très déçu par la clef USB/Cinch-S-Vidéo ELEGATO VIDEO CAPTURE
Cette clef permet d’avoir des vidéos en MPEG4 + audio aac, .mp4, désentrelacement à la volée.
Pas besoin de ré-encoder, vidéos prêtes à l’emploi.
MAIS l’acquisition même en PAL et SECAM s’effectue en 640 x480 ce qui est fort dommage.
Je suis preneur d’une clef de numérisation sur MAC en 720 x 576.

Bonjour,

et ne pas oublier que pour lire sans saccades de la HD ou plus, si on a une bonne carte graphique il faut cocher l’option « utiliser l’accélération matérielle » dans les paramètres du lecteur pour soulager le processeur de la carte mère
un autre lecteur au moins aussi bon que VLS est MPC-HC

Michel…

Hello,

Personnellement à partir d’une cassette DV (non « pro »), j’ai touujours évité de passer par le MPEG 2 car il engendre des artefacts même à très haut video-datarate qui ne peuvent pas être rectifiés ensuite. :unamused:

Le miniDV PAL (ou NTSC) utilisait des mini K7 à haute densité pour 13Go de l’heure en SD entrelacée.
Faible compression vidéo du MJPEG, c’est à dire pas de compression temporelle comme en MPEG, audio PCM à 48 KHz.
L’évolution de la technologie est vertigineuse si on y pense bien: une heure de vidéo PAL MJPEG avec 13 Go à l’époque,
de nos jours avec 13Go on y met une heure de 4k en h265 !!!
L’idéal est d’importer les bandes mini DV sans transcodage, dans des fichiers .dv sur l’ordinateur.
Encore faut-il avoir une prise Firewire !
Il est possible de transcoder des fichiers DV en h264 ou h265 sans passer par du MPEG2 avec un logiciel libre comme HANDRAKE. (Bien penser à désentrelacer).

SONY a fait évoluer le mini Dv vers le HDV, camescopes fort onéreux pour l’époque avec enregistrement 1080i avec compression MPEG2 sur des bandes mini Dv.

en.wikipedia.org/wiki/DV

Bonjour,

les cassettes DV n’existaient pas qu’en mini, j’ai un caméscope qui utilise des grandes cassettes DV de 3 heures
si je mets une cassette mini DV dedans, les guides changent de position

Michel…

Oui, certes,
la carte mémoire allant jusqu’à plus de 256 Go a sonné la glas de la bande magnétique.

Hello,
Pour les supports temporaires, c’est exact. Bien plus pratiques et fiables, il y a aussi les disques durs professionnels 2.5" (jusqu’à 3To).

Personnellement, pour archiver, j’utilise le DVD-R pour 2h30 à 5h de vidéo SD (DVD type 4,7 ou 9Go) et le Blu-ray pour environ 15h à 30h (type 25 ou 50 Go) en HD.
L’avantage des supports optiques DVD-R ou BD-R est qu’ils sont très compacts, facile à ranger, simples à trier et à dupliquer.

Durée de vie
J’ai pu observer depuis une vingtaine d’années que mes tous premiers enregistrements sur DVD-R n’ont pas bougé. Pas sécurité, je dupliquais ces disques tous les 10 ans mais depuis 2005, j’estime que ce n’est plus nécessaire. Pour info, je n’exploite que la marque Verbatim et chaque disque enregistré est protégé et stocké verticalement dans un boîtier à l’abri de la poussière, de la lumière et de l’humidité.
Pour les BD-R, j’ai bien sûr moins de recul mais Verbatim déclare qu’avec des conditions similaires de stockage, un disque Verbatim enregistré a une durée de vie d’une qurantaines d’années au moins.

NON, la clé USB de 256 Go n’a pas sonné le glas de la bande magnétique qui a énormément d’inconvénients à savoir :

  1. avoir un magnétophone en état de marche,
  2. il n’y a plus personne de qualifié pour faire la maintenance et la réparation,
  3. pièces de rechange et bande magnétique introuvables,
  4. précautions de stockage, faire un rembobinnage une fois l’an pour ne pas que la bande colle,
  5. risque de froisser accidentellement la bande magnétique, et là c’est irrémédiable …
  6. usure des têtes magnétiques, démagnétisation à faire régulièrement avec un démagnétiseur introuvable (?)

Avec tout ça, c’est franchement risqué d’archiver sur un tel support.

Archiver ses vidéos sur des disques même Blu-ray n’est pas la bonne solution alors qu’il y a d’autres moyens bien plus efficace et parfaitement adaptés, je veux parler de la clé USB, le disque SSD, le disque dur, qui n’ont aucun des inconvénients ci-dessous de graver un Blu-ray :

  1. avoir un graveur Blu-ray en bon état de marche, télécommande obligatoire,
  2. ça demande de la manip, et le temps de gravure est long,
  3. on ne peut pas sauvegarder en dehors de chez soit, exemple depuis l’ordinateur d’un ami,
  4. le disque Blu-ray est bien plus cher qu’une clé USB, une erreur de gravure, et il est bon à la poubelle !
  5. la capacité maximale d’un double couche de 50 Go limitera les fichiers de + de 50 Go,
  6. ne permet pas le l’Ultra Haute Définition (4K)
  7. le disque Blu-ray peut se bloquer en lecture suite à une erreur, et votre archive sera bonne à la poubelle !
  8. le stockage physique sera lourd et prendra plus de place,
  9. difficile de prêter son disque Blu-ray à ses amis, car si la plupart ont un lecteur DVD, beaucoup n’ont pas de lecteur Blu-Ray,

Par exemple une clé USD de 500 Go pèse 7,28 g l’équivalent en Blu-ray c’est 10 disques, le stockage pèsera presque 1 Kg !

Heu, rappel : on peut stocker ce qu’on veut sur un disque Blu-ray… comme sur une clé USB.

Parce que les clés USB (et la flash en général), ça a aussi des défauts rédhibitoires pour du long terme, notamment une rétention des données pas garanties (c’est généralement 10 ans grand max, et c’est très dépendant du type de flash/de la température). Typiquement, une clé USB de 500 Go, c’est dense, donc rétention plus faible.

Pour un usage grand public, le meilleur compromis va être un disque dur changé régulièrement, c’est pas trop encombrant, l’USB risque pas de disparaître à moyen terme, y a une grosse capacité de stockage et pas trop de défaut d’usure.

Les disques optiques, c’est un peu compliqué : dans de bonnes conditions, c’est plutôt fiable dans le temps, mais c’est loin d’être parfait, et à part faire une image disque complète, on peut pas vérifier facilement qu’il y a pas des erreurs invisibles. Et autant y a de bonnes chances qu’on trouve des lecteurs DVD en USB dans quelques années, les Blu-ray, c’est moins évident.

Ce qui pénalise le DVD et le blu-ray c’est le fait que les PC récents (de bureau et les PC portables) n’ont plus de lecteur de médias optiques, sur beaucoup de boîtiers PC l’emplacement pour ajouter un lecteur DVD a disparu aussi.

les gens ont pris l’habitude du dématérialisé (fichiers numériques téléchargeables et stockables sur le cloud rapidement si on a le très haut débit) et de la clé USB, c’est rare d’avoir à manipuler un CD, DVD,
le risque est donc qu’à long terme (10~20 ans par exemple) on ne puisse plus trouver facilement dans le commerce de lecteur de DVD-rom.

Je maintiens ce que j’ai dit de l’archivage sur disque Blu-ray, et je rajouterai même qu’il n’y a que des inconvénients et aucun avantage !

En effet, en plus des inconvénients cités dans mon précédent post, comment faites-vous pour archiver vos rushs d’environ 80 Go sur un disque Blu-ray de 50 Go ?

Un projet vidéo qui est un ensemble de rushs pouvant atteindre 700 Go, évidemment ne tiendra pas sur un seul disque Blu-ray, et le seul fait d’en avoir plusieurs, dans mon exemple au moins 14 disques, est déjà un des nombreux inconvénients.
De plus, vous voyez la complexité du calcul d’être obligé d’insérer les rushs dans le désordre de façon à remplir au mieux chaque disque Blu-ray proche de 50 Go ??

Je suis vidéaste, une fois les montages terminés, j’archive tous les rushs sur un disque dur de 4 To, que je double sur un autre disque dur de 4 To par sécurité.

Je n’imagine même pas instant un archivage sur disque Blu-ray !!

C’est un débat d’opinion sans fin car tous les arguments dépendent de ce qu’on veut archiver :

  • Il faut distinguer les fichiers dits de « travail » (montage complet + rushes) de l’achivage de vidéos produites / montées uniquement.
  • préserver intégralement la source DV primaire native (codage 4.1.1 et non 4.2.2 qui lui est exploité pour les formats professionnels DV/DVcam) en SD n’a plus beaucoup d’intérêt compte tenu des derniers algorithmes de compression avancés H.264 / H.265 et de leur performances.
  • la faiblesse des supports mécaniques HDD disque durs grand public dont la durée de vie reconnue par les fabricants est d’environ 10 ans en raison du vieillissement de la mécanique interne ultra fragile (osbolescence des plastiques et rotules des bras notamment).
  • la quasi impossibilité de recouvrer les données d’une mémoire flash / Nand (SSD) en cas de défaillance qui interdit une récupération partielle ou totale des données.
  • la disponibilité depuis plusieurs années des disques BD-R de 128 Go qui ont été testés favorablement par l’INA (qui a choisi de multiplier les supports et conserver les machines, dont le BD-R).

Grâce aux codages très efficaces H.264 et surtout H.265, une vidéo SD convertie dans un format de stockage non destructif et au profil correctement choisi permet d’obtenir en moyenne et selon la complexité des séquences, pour 1h de vidéo, un fichier d’environ 250 Mo à 350 Mo en niveau de qualité - profil les plus élevés.

En ce qui concerne la HD 1080p, il faut compter environ entre 500 et 1Go de l’heure. Depuis plus de 15 ans, mon job consistait justement à contrôler et valider ce types d’opérations à partir de films cinéma vers la VOD.
Quant à la 4K - mais on ne parle alors plus du tout du support DV et de la SD comme soulevé dans ce fil ! - le H.265 étant la norme requise, on parvient à une moyenne pour 1h allant de 18 à 20 Go voire encore moins avec les supports Ultra HD Blu-Ray. Donc, 1 film sur un BD-R 50 voire deux avec les nouveaux supports BD-R 128 sauvegardés pour plusieurs décennies.

En conclusion et pour revenir à la question soulevée consistant à sauvegarder des vidéos SD, si les supports clés ou disques « USB » (HHD ou SSD) ont un réel avantage outre leur compacité : la simplicité de copie directe de leur contenus vers un ordinateur ou un lecteur médias (pour l’enregistrement, c’est moins simple) mais si l’objectif consiste à vouloir archiver sur le long terme sans avoir à devoir trop souvent faire des backups ou transferts obligatoires sur d’autres supports, le DVD-R ou le BD-R sont les plus appropriés.

Ensuite, chacun voit midi à sa porte. Ce n’est que l’avis d’un modeste professionnel du secteur. :wink:

Bonjour, il y a aussi le cloud

L’option cloud pour archiver ses données peut se tenir si ces conditions sont réunies :

  • avoir la fibre optique, afin que la vitesse d’upload soit confortable
  • que le prestataire ait une bonne politique de sécurité, pour éviter le piratage (fuite des données) et la perte de données (crash du matériel, bug informatique)
  • le prestataire doit avoir les reins solides pour qu’il puisse exister pendant des décennies, il ne doit pas mettre la clé sous la porte
  • bonne fiabilité des serveurs, de la connexion internet, afin d’avoir accès 24h/24 à nos données

l’avantage du cloud si ces 4 conditions sont réunies : on a plus à s’occuper des problématiques de sauvegarde des données, de duplication sur des nouveaux disques, pas de risque d’incendie, de dégâts des eaux si le prestataire a une bonne politique de sécurité.

L’inconvénient c’est qu’il faut avoir confiance en ce prestataire, les données ne sont plus à la maison, les personnes portées sur la technique auront plutôt leur propre cloud, avec un NAS (serveur de stockage connecté à la box internet) stocké dans une pièce sécurisée de la maison, à l’abri des incendies et des inondations.

Je ne suis pas partisan de donner ses rushs à un prestataire, Cloud je préfère les conserver chez moi, bien à l’abri.

Quand quelque chose est simple et qu’on peut le faire soi-même, je ne vois pas l’intérêt d’aller payer quelqu’un pour qu’il le fasse à votre place !

Hello,

Effectivement, je ne fais absolument pas confiance non plus aux sociétés internationales qui sont censées protéger nos données sur le long terme. Et puis, sans un bon réseau FTTH, transférer des cintaines de Go, ce n’est pas si simple. Enfin, outre le coût perpétuel (abonnement), le jour où on veut les récupérer, il peut y avoir un problème de bande passante ou d’accès.

Pour moi, le Cloud ne peut pas remplacer le contrôle physique de ses propres archives. Les promoteurs du Cloud veulent que les ordinateurs personnels, les lecteurs vidéos-audio, la télé ou encore la radio disparaissent au profit du « tout IP » et de quelques « terminaux » multimédias. Je ne suis pas d’accord. On peut aimer lire un disque sur une platine, un Blu-Ray sur un lecteur, collectionner les enregistrements vidéos chez soi ou encore réparer et faire collection d’appareils anciens plutôt que de les jeter à la poubelle. :unamused: