Origines de la télévision 100 hertz

Non, c’est de Hervé (RVB)

C’est monumental.

Il est temps que je quitte ce forum. Ca devient sulfureux.

Encore merci à tous.

Max

Bonsoir, j’avais entre 1996 et 2014 une SONY TRINITRON 100 Hertz 70 cm 4/3
PAL SECAM NTSC 3,58 & 4,43
Stéréo NICAM + Zweiton
Multinormes B/G I D/K LL’
Ceefax

Je m’en servais aussi pour regarder des Laserdiscs NTSC.

J’avais posé la question apparemment en NTSC le TV balayait en 120 hertz
Pourriez vous me le confirmer ?

Non, non, ne t’inquiètes pas, il y en a toujours pour s’invectver sur les forums : il faut ignorer :wink:

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Meuuuh non! T’inquiète pas.

Bon courage pour finaliser ce travail.

PS: pour moi, un éclair au chocolat suffira!

Bonjour

Le site hi-fi archiv collecte catalogues, documents, magasines,… publicitaires.

Surtout en allemand mais pour la recherche c’est pas grave.

Dans les magasines Philips, en 1990 pas de trace du 100Hz par contre en 1992 bien.

Voici le lien vers les pages de ce magasine (en allemand mais c’est pour donner une idée de la commercialisation, et les caractéristiques des appareils sont simples à lire)

https://www.hifi-archiv.info/Philips/Philips-1992-Magazin/

Cordialement
Thierry

Papillotement en Français. Un peu long, désolé (personne ne l’utilise dans le métier).

Bonsoir Max,

Comme convenu lors de nos échanges précédents par courriel, je te propose un résumé de mes propres textes portant sur l’ensemble des téléviseurs 100Hz (Grundig passion). Je ne prétends pas détenir toute la vérité sur le sujet, je la recherche simplement :-). Libre à ton fils de faire une synthèse de tout cela, il lui reste le week-end.

Ci-joint, tu trouveras les liens vers :

Le rappel du fonctionnement d’un téléviseur 50Hz des années 80. Ton fils peut l’étudier et le comparer avec le balayage 100Hz.

Le rappel du fonctionnement d’un tube cathodique.

Mon résumé sur le 100Hz au format PDF.
100 hz.pdf (812,3 Ko)

Il y a probablement des fautes, mais à cette heure-ci, je fatigue…
Dans le message suivant tu as le dossier complet également.

Je vous souhaite, ton fils et toi, une bonne soirée.

Cordialement,

RVB

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Balayage ligne 100Hz par GRUNDIG

L’usine Grundig de Creutzwald était chargée, fin des années 80, dans le cadre européen de la TVHD, de développer un convertisseur numérique visant à reproduire une image sans scintillement. L’objectif était de prévenir la fatigue oculaire et accessoirement de relancer le marché de la TV. Ce sera la technologie 100Hz à « doubles balayages ». Grundig en sera le principal instigateur. Sans oublier Philips qui s’attaquera au marché dès le début des années 90. La fréquence trame passait à 100Hz mais la fréquence ligne doublait aussi pour balayer à plus de 31Khz sollicitant plus que de raison de nombreuses soudures… La démonstration, en première mondiale de l’autre côté de la frontière, aura lieu fin 1986 chez Grundig avec le M70-100HDQ et son châssis CUC 4890. Ce haut de gamme originel ne m’aura jamais convaincu. Il sera commercialisé en Allemagne dès 1989 et en France un an plus tard. Il fit rapidement l’objet de critiques sévères de la part de la profession. A l’exception du tube cathodique Philips, qui lui jouissait d’une excellente réputation, ce téléviseur manquait cruellement de fiabilité et n’incarnait en aucun cas la technologie de pointe tant attendue. Une véritable déception !

Mais pourquoi diable ce double balayage? Il semblait nécessaire, d’après ses concepteurs, de faire oublier le scintillement provoqué par l’entrelacement des deux demi-images d’un écran 50Hz. Faux problème qui n’a à mon sens, jamais dérangé qui que ce soit. Les esprits supérieurs avaient dû s’échauffer pour pondre un tel procédé… Reconstituer par deux fois chaque image au lieu de deux fois chaque trame (demi-image) relevait plus de la folie meurtrière que de l’innovation technique. Si vous préférez, il était envisagé de mémoriser et de reproduire à l’écran, deux fois de suite, les demi-images à une vitesse qui n’était plus perfectible par l’œil humain. Le processus de base, appelé 100Hz entrelacé, à l’efficacité relative, était donc né. Une fois la mise au point de ses algorithmes et la maîtrise de l’inertie de rémanence du tube cathodique, les têtes pensantes estimaient que l’image 100Hz obtenue était acceptable si elle était fixe, principalement sur zones blanches. Lors d’un mouvement, ça se compliquait. Là-dessus se greffait un problème de restitution des images à surfaces arrondies au scintillement persistant. Les ingénieurs redoublèrent d’efforts et proposèrent le nouveau concept 100Hz Digital scan. Le process 100Hz entrelacé y était toujours présent, mais dès la détection d’une image en mouvement, un nouvel algorithme prenait le relais et calculait savamment des moyennes afin d’obtenir un « adoucissement » de l’image dans tous les sens du terme. Il fallait en conséquence prévoir dans le Feature Box, de la mémoire, beaucoup de mémoire et une forte puissance de calculs pour une analyse la plus fine possible du détecteur de mouvements qui feront toute la différence entre les générations. Quant au traitement vidéo dans sa globalité, il comprenait un convertisseur analogique / numérique (A/D) pour amener les signaux Y + (R-Y) + (B-Y) vers une gestion complète à la sauce 100Hz. L’image digitalisée était mémorisée puis un procédé d’interpolation de lignes en créait une intermédiaire. La nouvelle image ainsi constituée était relue deux fois plus vite et transitait ensuite par un convertisseur numérique / analogique (D/A) qui, après passage dans une matrice, obtenait les signaux R-V-B destinés au tube, lui-même dans l’obligation de minimiser industriellement son effet de rémanence. Il restait encore à adapter l’ensemble de ses nouveaux déflecteurs aux hautes fréquences 100Hz et plus de 31KHz générées pour la première génération de 95cm, par un véritable chaudron consommant autant qu’un aéroport. Finalement, Grundig évoluera entre le 100Hz entrelacé et le Digital Scan par l’adoption d’une ou deux mémoires de trame selon le niveau de gamme. Le dernier châssis 100Hz fera mieux avec un procédé de création et d’interpolation d’une image complète intermédiaire (= deux mémoires de trame), neutralisant les effets de scintillement et réduisant fortement les saccades des films à fortes actions rapides.

Pour ma part, je trouve ce procédé totalement inutile. Quelle supercherie ce 100Hz alambiqué qui n’arrivera jamais à la cheville des excellents téléviseurs 50Hz Grundig équipés des châssis CUC 7851 et CUC 6365 avec tubes cathodiques adaptés. Il est certes louable de vouloir réinventer la roue, mais si elle est carrée… Vous pouvez également offrir un marteau à une mouche, il y a très peu de chance qu’elle s’en serve. Vous aurez compris qu’il n’y a pas grand-chose de valable à retenir de cette inutile innovation, jamais certifiée par le « syndicat des experts du bon sens », comme dirait l’autre.

Chaque génération exploitera un module « Feature Box » blindé (sauf le dernier) via, je le répète, le principe du balayage entrelacé avec une mémoire de trame, voire deux pour le haut de gamme. Les effets spéciaux proposés relevaient plus du gadget que d’une véritable avancée technologique. Malheureusement, comme une bonne partie des informations de la construction vidéo était pondérée par le calcul savant du module Feature Box, vous vous retrouviez avec une image terne et moins nette que sur un 50Hz. Pire encore, vous perdiez la capacité de lire un générique de fin rapide se déplaçant horizontalement. Il était à la fois facile et frustrant de le constater dans l’émission culinaire animée par Maïté, « La cuisine des mousquetaires ». Pour décourager un éventuel acheteur, c’était un exemple imparable…

feature-box-grundig---copie_cr

C’était pourtant la dernière chance pour la marque Grundig qui voyait ses bilans annuels dans le rouge vif. Petit à petit, le 100Hz allait s’imposer dans le haut de gamme et se décliner sous différentes générations :

Première génération:

Une erreur de la nature que ce M70 100 HDQ avec châssis CUC 4890 (1990). Le M95-100 IDTV CUC 1890 DIGI 3 (1991) ne vaudra pas mieux. Ce mastodonte de 95 cm, au format 4/3, fut précipitamment mis sur le marché. Ses défauts furent si nombreux qu’il serait fastidieux de tous les énumérer. Les clients furent rapidement à bout de nerfs, tout comme moi. L’amplificateur trame, sous-dimensionné, n’était pas à la hauteur du gargantuesque déflecteur Toshiba ni des décharges statiques du tube. Un puissant rayonnement émanant des balayages perturbait le module-FI insuffisamment protégé. Il en résultait des gargouillements de chalutier reproduits par les haut-parleurs en fonction du contenu vidéo. Ce bourdonnement variable et persistant avait le don d’irriter même les marins pêcheurs les plus aguerris. Il faudra un certain temps pour voir le fragile ampli trame renforcé en usine avec un push-pull (BD 203 et BD 204) après quelques modifications hasardeuses par notes de service. Tant pis pour ceux qui garderont la version non modifiée… Quant à la solution de fortune à la MacGyver contre le ronflement, par une multitude de modifications, elle arrivera bien trop tard.

L’année 1992 voyait arriver le premier 16/9 100Hz D2Mac châssis CUC 1891 aussi fiable qu’une trabant avec son module Feature Box impressionnant, qui introduisait en France le format 16/9. Cependant, l’adoption du format cinémascope en 16/9 était principalement motivée par des considérations commerciales, sans garantir le respect du ratio 21/9 largement utilisé dans l’industrie cinématographique. Les barres horizontales fréquentes en haut et en bas de l’écran donnaient un rendu approximatif sur des téléviseurs prétendument modernes. Malgré la promesse d’une expérience visuelle plus immersive que le format 4/3, le 16/9 ne parvenait pas à susciter mon enthousiasme.

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Deuxième génération allemande tellement pitoyable que la France ne la commercialisera pas en 1993. Il aurait du s’appeler DIGI 4, mais Grundig France préférera attendre un an de plus et commercialisera une réelle deuxième génération avec le DIGI 5 enfin de bonnes factures. Grundig proposera même le premier 55cm 100Hz 4/3 en première mondiale dès 1995 et qui, hélas, n’intéressera pas grand monde avec son M55-105/9 IDTV.

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Troisième et quatrième générations. Avec le DIGI 5 Basic (1996), on héritait là d’un châssis difficile à dépanner bardé de CMS sur la carte mère. Sa première version d’alimentation auxiliaire servira plus de barbecue que de tension secondaire. Il faudra attendre les variantes DIGI 5B + et DIGI 5 B ++ pour retrouver un minimum de fiabilité. Le haut de gamme avec deux mémoires de trame DIGI 6 (Digital référence) ne sera pas non plus un exemple de fiabilité (1997). Il sera vite remplacé.
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Cinquième génération de l’an 2000. Le Basic 3 marquait un tournant pour la marque allemande, qui pouvait de nouveau prétendre à la « Deutsche Qualität ». Et accessoirement faire oublier le DIGI 6. Une pléthore de téléviseurs fut proposée (Fine Arts). La prochaine fois que vous regarderez le film des inconnus « les Rois mages » , vous pourrez observer le vaisseau amiral de l’époque qui devait coûter 35000f avec ses enceintes sans fil si ma mémoire est bonne.

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Sixième et dernière génération de 2002. Le DIGI 100 REFERENCE pour une meilleure stabilité des lignes horizontales. Ce procédé « d’interpolation de lignes » en créait une intermédiaire, grâce à la mémoire numérique du téléviseur via son module « Feature Box ». Sans oublier le haut de gamme DIGI 100 REFERENCE PLUS assurant une meilleure fluidité des images rapides (comme le cinéma en 24 images/sec). Il créait une image intermédiaire, toujours grâce à la mémoire numérique du téléviseur via son module « Feature Box ». Plus d’effets de scintillement et de saccades sur les films avec actions rapides. Un excellent châssis, dont les possibilités d’évolution seront grandement limitées en raison du dépôt de bilan qui interviendra en 2003. Il n’en demeurera pas moins que l’image persévérera dans la banalité, sans relief ni précision, même si la fiabilité et l’innovation furent réellement au rendez-vous.

digi-100-cr

Cordialement,

RVB

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perceptible !!!

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non non

ah bon :frowning:

la vitesse de mémorisation et de reproduction des demi-images à l’écran était déjà optimale et ne pouvait plus être améliorée par l’œil humain (grosso merdo). Mais pour un résultat déplorable.

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J’avais mal interprétationné la phrase ( le linguiste de service du forum va venir me taper :rofl: )

Si tu savais le temps que je passe à écrire, réécrire pour en général tout recommencer…

Je pense qu’avec ça, le gamin de Max va pouvoir synthétiser l’ensemble. il a tout le week end.

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tu es un trop bon tonton :hugs:

A ton service. a plus.

Ca ce voit car la qualité de tes interventions devrait servir de modèle a beaucoup.
Ceci dit le balayage 100Hz en TV m’a toujours semblé peu utile voire nuisible.
Drôle de sujet pour un bac pro.

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