Plateforme inertielle de Vulcan de la RAF

celle la n’a que 2 axes on y faisait le diagramme d’antennes omnidirectionnelles
il y en avait de plus légères pour les matériels de qq dizaines de Kg

Bonsoir,
Pour les amateurs:

Dans la section livres j’ai mis plusieurs docs d’appareils avion du temps héroïque, par exemple:

mais il y en a d’autres sur les compas et divers instruments.
Des tables 3 axes de toutes tailles, il y en a des dizaines (peut etre plus de 100) a l’usine de Montluçon pour les essais de gyros et de plateformes. Certaines sont sur des plots en béton enterrés de plus de 10 m pour isoler des mouvements de surface. Un maçon me disait un jour: a la SAGEM ils ne sont pas bien dans leur tête! ils nous font creuser des puits de 10 m pour les remplir de béton!

Ça ne me surprend pas , on fait bien des fondations de plusieurs M² remplie de béton pour y poser de gros tours dans les usines de mécanique

Les documents , tu avais dû les envoyer à Solange , il faut que je regarde dans son PC , mais merci quand même

je lui avait tout envoyé a l’époque effectivement!
Cordialement
Patrick

Pour répondre à cette question, il faut compléter l’explication de Electron190. La principale performance d’une centrale inertielle, celle qui est la plus appréciée, c’est la faible dérive.
On appelle dérive d’une centrale inertielle le fait, qu’en l’absence de mouvement réel, elle a tendance à en détecter un. C’est principalement dû aux imperfections des gyroscopes.

Maintenant, on peut répondre à la question initiale.
Lorsque la centrale inertielle est immobile, et qu’elle a une dérive faible, elle doit détecter la rotation terrestre, c’est à dire 15° angulaires par heure.

@jope004
Bonjour
Vous faite bien de le préciser au sujet de la rotation de la terre , car dans ma réponse 33 , j’ai omis de préciser que lorsque je parlais de « fixe par rapport aux étoiles » c’était justement par qu’un gyroscope immobile se déplace quand même avec la Terre
Une autre petite omission de ma part dans cette réponse 33 , quand je parle des pôles de la Terre , il s’agit des pôles magnétiques et non pas géographiques

HS
Votre nom me dis quelque chose
N’avons nous pas été déjà en contact ailleurs que sur le forum sur des sujets aéronautiques ?

Alain

Sans doute (je ne suis pas du tout spécialiste dans ce domaine).

Ce que je voulais simplement dire, c’est que sans cette loi physique de conservation du moment angulaire, il n’y aurait pas de gyroscope!

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La navigation inertielle en vol présente quand même une dérive et perd de sa précision au fil du temps. Dans les avions de lignes actuels les centrales inertielles sont couplées au GPS pour améliorer les performances de localisation. Cependant, le GPS ne remplacera sans doute jamais les centrales inertielles car le GPS est lié aux satellites avec risques d’interruption de service ou pannes etc…
Un troisième paramètre d’entrée dans le positionnement est représenté par les instruments de navigation comme les VOR mais bien sur pas au dessus de l’eau !

@americanradios
Aujourd’hui les centrales inertielles n’ont même plus de gyroscopes mécaniques avec les problèmes de dérive que ça implique
Ce sont des gyrolasers , en gros la toupie est remplacée par un rayon lumineux ( laser ) et on mesure la variation de direction par la variation du temps de propagation du rayon sur une distance précise
Cette variation est mesurée par comptage des franges d’interférence
C’est possible aujourd’hui de mesurer des variation de temps aussi courtes grâce aux horloges atomiques
C’est une des raisons pour laquelle il faut obligatoirement une lumière " cohérente " pour pouvoir observer les franges
Et la mise en route est instantanée , plus besoin de faire le " point fixe " pour lancer les toupies

Effectivement , l’avantage de l’INS c’est d’être totalement autonome n’importe ou sur la planète

Alain

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Je ne saurais pas l’affirmer. J’ai travaillé à plusieurs reprises dans le domaine de l’aéronautique, que ce soit civil ou militaire.

Si je ne me trompe, on mesure la différence de phase entre deux rayons de lumière cohérente effectuant le même parcours, mais en sens inverse l’un de l’autre; d’où le décalage temporel!

La mesure se fait avec un interféromètre (de Michelson?), si je ne me trompe!?

C’est à peu près ça
Le gyro a la forme d’un triangle , dans deux des branches il y a le faisceau laser et à chaque branche la phase est inversée ( c’est la même laser qui est double et fait partie intégrante du triangle )
Il se trouve dans la branche du triangle opposée à la détection et en partie dans les deux branche latérales , avec un miroir à deux des angles , dont un est réglable et à la pointe opposée il y a un système optique et des cellules pour la mesure

On détecte la rotation du triangle
Il y a donc trois gyrolasers pour faire une centrale complète

C’est pas simple à expliquer sans dessin

Bon finalement j’ai fait un croquis , c’est plus explicite
Comme disait un grand homme :
Vaut mieux un petit dessin qu’un grand discourt

Solange en avait parlée
J’étais dans l’armée de l’air , et pas dans un bureau
C’est peut-être à cette occasion que nous nous sommes croisé

Je comprends. Trois gyrolasers, un dans chaque plan de l’espace. Un peu comme l’oreille interne finalement sauf que dans l’oreille pas de laser mais du liquide et des cils et cellules réceptrices. Au moins, dans les gyrolasers il n’y aura pas d’otolithes pour mettre le bazar !

Bonjour,
Sans oublier les gyro vibrants!
Le GRH SAGEM a de nombreuses applications.
On peut aussi citer les FOGs!
Patrick

Bonjour,
pour les gyroscopes d’Ariane 5 (du moins à partir d’une certaine date), ce sont des gyrolasers qui ont été utilisés, mais il me semble qu’il y avait des bobines de fibre optique entre l’émission et la réception. Je crois en avoir vu ouverts, mais je peux me tromper. Quant au principe de mesure avec cette fibre optique…

Pour avoir cotoyé les développeurs du premier gyrolaser Français sous licence Singer, la vibration était une variante destinée à améliorer le comptage des franges d’interférence lors de mouvements lents, voire très lents.

A priori, le principe est le même que le gyrolaser à prisme, mais en version lowcost. Une bobine de fibre est moins chère à fabriquer qu’un prisme. Dans les années 80, les deux technologies ont cohabité.
gyrolaser à fibre = premiers prix
gyrolaser à prisme = haut de gamme

@jope004
Je ne parlais pas du dither des gyros laser, destiné a supprimer la zone aveugle aux faibles vitesse (phénomène de couplage des faisceaux à basse vitesse ou lock-in) mais de vrais gyros vibrants, basés sur le pendule de Foucault , plan de vibration fixe dans l’espace. De nombreux gyros MEMS utilisent ce principe, dans nos téléphones en particulier, dans les tailles supérieures plus précis il y a le Quapason SAGEM et le GRH (gyro hémisphérique résonnant) qui équipent entre autre le AASM et des satellites, la dérive du GRH est assez faible grace a l’utilisation de matériaux nouveaux a fort Q.
Le meilleur gyro fabriqué restera le GSE (suspension électrique) utilisant une bille de béryllium tournant a 2500 tours/minute.
Il est maintenant remplacé par plusieurs gyros laser et des algorithmes de filtrage statistique que permettent maintenant la puissance des processeurs.(voir le bouquin de Faure)
Tu as du connaitre mon camarade de promo J P Peghaire qui a travaillé sur les gyros laser a ARGENTEUIL.
Quand aux gyros a fibre on en fabrique toujours pour des centrales hélicos, fabriqués un temps a Montluçon, maintenant en Allemagne. Notre concurrent iXsea!

Compléments:
Ariane utilise le gyro laser tri axial de Thales (3 gyros laser dans un cube)
Pour le gyro vibrant il y avait au palais de la découverte un très bon démonstrateur, une barre d’acier de 1 m environ montée dans un mandrin de tour, un dispositif permettait de la mettre en vibration très visible et un autre de faire tourner rapidement le mandrin de 90°. Après rotation du mandrin le plan de vibration ne changeait pas puis dérivait lentement du au couple de torsion a la base.
On avait a SAGEM un modèle miniature de ce dispositif pour montrer au visiteurs!

GSE développé au même endroit que le premier gyrolaser, et quasiment en même temps, mais par une autre équipe. C’était top secret pour les collègues, mais c’était décrit dans Science-et-Vie quelques mois plus tard ! Le théoricien de l’équipe, professeur d’université, me faisait penser au Professeur Tournesol !