Pourquoi les dépôt-ventes ferment-t-ils les un après les autres (faillite)

J’ai du mal m’exprimer car vous n’avez apparemment rien comprit à ma prose… Quand vous avez des millions de clients potentiels comme sur l’internet vous avez plus de chance de vendre une antiquité chère que sur un vide grenier où la clientèle est rarement supérieur à quelques dizaines de personnes.

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Bonjour,

oui, vu comme ça …je reconnais que ça se comprend …Mais :

Ca dépend si on se place coté vendeur , ou coté acheteur
et
Ca dépend si l’objet convoité est statique et non destiné a pouvoir fonctionner (par exemple : une statuette en bronze) ou si il est électrique, mécanique, électronique, et qu’on en espère un fonctionnement convenable (par exemple : une horloge, une radio, ou une perceuse …)

et

pour en revenir aux dépôt ventes : La plupart proposent, lorsque c’est possible , la possibilité d’essayer, et souvent une garantie fusse t’elle de quelques jours, et possibilité de retour en cas de non-fonctionnement . (et parfois une extension de garantie, payante, dans certain cas )
C’est un avantage indéniable …Et hélas trop peu souvent mis en exergue !

En cas de retour d’un appareil ne fonctionnant pas, plusieurs solutions peuvent être proposés
-Un avoir dans le magasin (solution courante, mais qui oblige a réacheter dans le même magasin)
-Un remboursement « en argent » (solution courante, et on peux faire ce qu’on veux de cet argent)
-Une réparation du produit ou une baisse significative (cas rare, mais parfois rencontré)

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Bonjour à tous !

Pour répondre à ce fil, concernant le dépôt-vente d’ou j’ai récupéré la mini-TV Crown, plusieurs facteurs ont joués concernant sa fermeture imminente:

-manque de clientèle depuis quelques années, et bien avant le covid d’ailleurs… Concurrencé par Leboncoin et d’autres enseignes d’achat-vente situé à proximité comme Cash Converter ou Easy Cash, ainsi qu’un Emmaüs à quelques kilomètres de là.

-manque d’objets intéressant à acheter. Bien qu’ils aient vendus quelques meubles et canapés neufs issus de faillites/destockage/sinistres, la plupart des meubles et objets y traînent depuis des lustres. Il y avait cependant quelques arrivages d’objets intéressants de temps en temps.

-les prix parfois un peu trop élevés par rapport au marché de l’occasion, encore que la plupart du temps les prix restaient dans les normes pour pas mal d’articles.

-le local accueillant le dépôt était trop vieillissant. L’entreprise a une vingtaine d’années, mais le bâtiment en a au moins le double, avec tout ce que cela entraîne concernant la mise aux normes « ERP », le chauffage, la toiture,… Pourtant il est plutôt bien situé sur un axe passant et avec un très grand parking. Déménager l’activité ailleurs dans le secteur n’était pas envisageable pour des raisons de surfaces et de prix du mètre carré qui a fortement évolué en vingt ans.

Enfin (et surtout), cela fait de nombreuses années que la mairie ou est implanté le dépôt-vente veut acquérir le terrain pour y implanter des logements sociaux. Et faisait régulièrement des « offres » aux propriétaires pour racheter l’ensemble.

J’ignore lequel de ces facteurs a pu peser de manière décisive dans la balance, mais c’est bien dommage car il était le seul dépôt-vente dans le Soissonnais. Tout le monde connaissait la « trocante » comme on l’appelait parfois. J’y ai moi même acheté certains de mes meubles lorsque j’ai eu mon premier appartement, et prenais en photo quelques postes TSF et autres appareils audiovisuel ancien non répertoriés au GL.

Exception faite d’Emmaus, c’était aussi un des derniers endroits ou trouver encore des objets anciens intéressants depuis la fermeture de l’antiquaire près de chez mes parents à Soissons.

Bon dimanche !

Tony

J’ai bossé pendant 10 ans dans une enseigne type « cash ». Un peu différent des dépôt-ventes, mais je pense que les deux souffrent des mêmes problèmes. Tout d’abord internet, qui a amené la possibilité à tout le monde de vendre facilement « sans se déplacer » toute sorte d’objet. Ce qui a forcément réduit à la fois la clientèle, mais l’apport de nouveaux objets. Et comme nous avions moins d’objets, cela a encore plus impacté la clientèle…
Il y a eu aussi un gros souci de diversité de produits, notamment sur l’électronique et la cause majeur sont les smartphones/tablettes. Nous avions auparavant des rayons GPS, Caméscope, Appareil photo, TV portatives, Ordinateur, etc. Tous ces rayons qui occupaient auparavant une grosse partie du magasin et qui rapportaient beaucoup ont disparu pour laisser place aux Ibidules et autres Galaxytruc.
Quant aux rayons hi-fi, ils ont été bouffés par les barres de sons et enceintes portatives. Quand j’ai commencé, nous avions de belles platines CD, Vinyles, de beaux amplis vintage et enceintes. Ce qui n’intéressait plus la clientèle, car encombrant et pas « pratique ». Puis Les gens n’apportaient plus ces choses, préférant les vendre sur LBC et cie.
Aujourd’hui tous les trucs type « cash » sont très aseptisés, c’est aussi excitant qu’une fnac d’occaz. Avant, c’était un joyeux bordel où on trouvait des perles.
Je trouve que les brocantes ont pris la même voie, des km de jouets à la con et des vêtements d’enfants.

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Oui, je connais aussi, et ce genre de boutique souffre a peu près des mêmes problèmes !

La aussie, je plussoie, et déplore cela, qui dénonte, en plus, un autre problème , concernant l’audiovisuel … Le citoyen lambda semble se complaire avec du mauvais son, de mauvaises images, et n’a pas l’oreille musicale !
(Autre problème déjà abordé avec « la hifi à 1 € » et « les bonnes vieilles grosses chaines hifi » qui, même très bonnes, n’intéressent personne … Parce tout le monde préfère utiliser son sordide téléphone, sa sordide tablette, ou son stupide ordinateur, associé avec des enceintes connectées et des barres de son !
(A part de trop rares amateurs avertis ! et ayant la place pour loger une vraie chaine hifi à éléments séparés et les lourdes et volumineuses enceintes qui vont avec !)

Du coup, ça enlève des clients potentiels, tant aux cash-converters qu’aux dépôt ventes …A cause de ce satané numérique ! (Que je ne nomme plus d’un autre nom car censuré !)
…Et ça se surajoute aux autres causes de fermetures et de faillites , commes les charges du magasin, les salaires du personnel .

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Je peux apporter moi aussi un témoignage vu de l’intérieur:

En 1998 nous avons ouvert à Bayonne notre magasin « TROC ELECTRONIQUE »!
L’aventure a duré jusqu’en 2004 date d’arrivée des « cash » en tous genres!
Pour qu’un dépotvente fonctionne il faut qu’il gagne de l’argent et pour cela établir des règles tres claires.
d’abord ne prendre en dépôt que du matériel susceptible d’être vendu rapidement, et en se limitant au matériels électroniques et informatiques que nous connaissions tres bien c’était plus facile!
Ensuite il faut que la « commision » prise par le magasin soit assez élevée pour éviter les « cochonneries » et pas trop non plus pour que le client accepte de le laisser :
en moyenne entre 40 et 60% suivant la valeur de l’objet !
Ensuite un systeme de dégressif tous les mois évitait les appareils difficiles à vendre sachant que le client pouvait le reprendre sans frais a tout moment.
Enfin un contrat de dépotvente clair et détaillé afin d’éviter tout litige: le contrat avait été élaboré avec l’aide d’un ami juriste!
Tout cela en plus du dépannage a permis un bon fonctionnement durant les années ou nous y sommes restés.
Le principal problème était d’éviter les appareils volés ou de provenance douteuse et également les vols à l’étalage : appareils attachés, videosurveillance… tous les paiements se faisaient par cheque ou virement…
Nous proposions également une garantie de 10 jours, comme on dit: satisfait ou remboursé!

Tout cela anécessité une présence continue et beaucoup de diplomatie mais cela reste un bon souvenir!

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…Et des dinosaures !!

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…en plastique !

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J’en ai
C’était ESSO qui en donnait , ça s’appelle des « Glups »

Moi avec ESSO , j’ ai connu " la queue de tigre " !
Dans les années 1960, j’ en avais une pendue au rétro de ma dauphine !
ESSO nous disait qu’ il fallait mettre un tigre dans le moteur …
d’ ailleurs à l’ époque, en 1963, c’est aussi Panhard qui avait sorti le moteur " tigre " , mis à l’ honneur dans son modèle 24 !

http://panhard-racing-team.fr/?page_id=3430

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La 24 CT était une sacré voiture ! ! !

Mon patron de l’époque me la prêtait de temps en temps pour que je me défoule . . .

Il avait aussi une Chevrolet Camaro ! ! ! plus puissante et lourde !

Que de souvenirs

En tant que salarié, l’Etat nous prend une grosse part de ce qu’on gagne.
Mais l’argent qui nous reste après cette ponction, n’est encore pas complètement à nous.
Car dès qu’on va le dépenser, on va encore payer une part à l’Etat sur l’argent qu’on dépense.
Donc on paie deux fois : quand l’argent rentre, et quand l’argent sort.

Le commerçant lui, paie beaucoup plus :
Il paie les salaires nets, ainsi que toutes les charges, salariales et patronales, de ses salariés s’il en a.
Il paie le loyer de son magasin ou de son local s’il n’est pas propriétaire des murs,
Il paie l’électricité, l’eau, la SACEM s’il y a de la musique.
Il paie différentes taxes, sur la largeur de la vitrine, les enseignes lumineuses et j’en oublie car tout est prétexte à payer des taxes.
Il paie son assurance professionnelle
Il paie ses propres charges sociales, vieillesse, maladie, mutuelle,
Tout ça vient en déduction de son chiffre d’affaire

Avec ce qui lui reste, il faut qu’il paie les dépenses quotidiennes de sa famille, la nourriture, les vêtements pour lui, pour sa femme, et pour ses enfants, les fournitures scolaires, sa voiture et tous les frais qui en découlent, le carburant, qu’il assume éventuellement quelques jours de vacances, bref tout ce qui paraît couler de source pour tout salarié, mais qui ne coule pas forcément de source pour le commerçant ou pour l’artisan.

Parce que lui, après avoir tout payé, il n’est pas automatique qu’il lui reste suffisamment d’argent pour ça.

Mes parents étaient boulangers à l’origine et gagnaient suffisamment leur vie.

Puis à un moment, ils ont voulu changer et ont acheté un magasin de vins et liqueurs.

En 10 ans, ils ont dilapidé tout leur capital, et ont été obligés de vendre leur maison pour éponger toutes leurs dettes. Malgré un travail acharné, tous les mois ils perdaient de l’argent au lieu d’en gagner.

Finalement ils sont redevenus boulangers et ont réussi à refaire surface.

Mais même les boulangers ne sont pas à l’abri de mauvaises affaires. Beaucoup ont fermé dans mon quartier et les magasins ont changé de destination.

En revanche, j’ai été épaté lorsque j’ai vu une boulangerie qui vivotait, et qui une fois vendue et rachetée, a vu une transformation complète de son activité.

Aujourd’hui, il y a la queue sur le trottoir tous les jours et à toute heure…

Faire du commerce et de l’artisanat, c’est pas donné à tout le monde, il faut avoir des idées et savoir les mettre en œuvre. Les heures de travail et de présence ne suffisent pas. Il faut aussi beaucoup de talents et de savoir faire.

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Bonjour dakota du sud, tu as tout dit, et je rajouterai encore une punition supplémentaire pour la future retraite des artisans si on compte sur les URSSAF sa taille pas gras il faut obligatoirement encore cotisé pour une caisse complémentaire, j’ai une amie qui est a son compte et qui a reçu un jolie tableau sur plusieurs page et ma montré toutes ces cotisations URSSAF depuis des années je n’ai qu’un seul mot c’est lamentable et du vol manifeste.
Elle est a deux doigts de baisser les bras il lui reste encore quelques années a tenir.
Honnêtement j’ai mal pour elle, pour moi bien sûr le rideau est tiré depuis la crise COVID et depuis j’ai complétement changé ma façon de voir tout ça. Je ne rentre pas dans les détails car il y a de quoi bondir. Sur ceux j’arrête mon discours pessimiste et vous souhaite une bonne journée a tous
Christophe

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Oui et c’est vraiment dommage que Citroën l’ait arrêtée quand ils ont repris Panhard !
Surtout qu’elle ne faisait concurrence à aucun de leurs modèles car à l’époque ils n’avaient rien entre la 2cv et la DS (sauf peut-être l’Ami 6 ?) …
Les voitures de cette époque avaient du style, pas comme les SUV-chars d’assaut actuels !

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Je n’ai pas tout lu, mais j’imagine qu’on doit parler de charges et autres pour ces dépôts ventes. Un professionnel gonflera toujours les prix au point que la vente devient aléatoire et moins sûre. Donc charges qui s’accumulent et argent qui rentre moins.
Il y a ces fameuses chaînes « vide-greniers » nées récemment. Ils prennent 35% aux exposants ! Plus la location au mois ! Comment alors trouver un objet à 2 ou 5 € ??? C’est impossible. Et Leboncoin est une sorte de nouveau dépôt vente qui offre parfois de très bonnes surprises. Et puis le commerce ça va ça vient. Il y a des phénomènes de mode. D’où le fait que certains s’engouffrent dans des créneaux, sans trop d’expérience, et qu’ils se cassent la figure !

la 24CT malgré sa belle allure avait quand meme de menus problemes
un moteur type avion sans culasse, rappel des soupapes par barre de torsion , rattrapage de jeu soupapes hydraulique a amorcer en injectant de l’huile sans le systeme
clef dynamometrique obligatoire ( pas une habitude a l’epoque)
remplacement systematique des goujons cylindre chasue demontage
etancheite de la pipe d’admission fragile > on perçait des pistons facilement
boite de vitesse fragile trop faible pour le moteur
carosserie autoporteuse limite, elle avait la facheuse habitude de se plier lors d’un remorquage un peu brusque
en bref une voiture a ne pas mettre dans les pattes d’un mauvais garagiste
raison pour laquelle on n’en vois quasiment plus

Le commerçant ne produit rien comparé à l’artisan qui transforme la matière première.
J’ai été artisan durant 23 ans, quand je voyais le commerçant à côté, qui ouvrait son magasin le matin et ensuite passait la journée à attendre le client, j’ai toujours pensé qu’il gagnait de l’argent beaucoup plus facilement que moi, qui devait fabriquer ce que je vendais.
Il se contentait de mettre en rayon les produits qu’il avait acheté en ajoutant une marge parfois honteusement élevée.
Le commerçant n’a qu’une devise : mettre le prix maximum que le client est prêt à payer…
Cdt,
Gérard

Si c’était aussi simple, il y aurait un commerçant tous les 20m et ils nageraient tous dans le pognon… La réalité semble démontrer le contraire.
Mais comme on dit en Picardie : les vaches des longs pays ont de gros pis :slight_smile:

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MEUUUUH

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ça doit être un message codé genre France Libre… :thinking: