Merci beaucoup à tous.
Oui effectivement la piste de l’eau chaude me plait assez, d’autant plus qu’avec ma petite casserole à faire cuire les condos, je me sens en terrain familier
Je me lance donc dans le reconditionnement de ce tube qui a été sauvagement maltraité :
- le culot a été retiré pour refaire la liaison au blindage, puis remonté très malproprement en bourrant d’étain les cosses élastiques afin d’y reconnecter les fils en aveugle. Je ne suis pas sûr que ces « soudures » soient efficaces : manque de continuité entre le blindage et la cathode, et filament apparemment coupé, mais je n’y crois pas trop.
- La connexion du blindage est une infâme épissure boursouflée.
- La connexion de plaque a été recollée au verni à ongle et je me méfie donc de l’état du fil de sortie.
De toute manière, je n’ai rien à perdre dans cette aventure.
Je fait donc « bouillir » le bas du tube dans une casserole sur le feu une minute. Je retire la lampe de l’eau et avec un chiffon je « titille » un peu le culot : c’est venu tout seul, le culot n’a pas bronché. Donc la méthode du décollage à l’eau chaude est un succès ! J’en profite pour repérer les broches du culot avec des numéros arbitraires sur un scotch :
Je dessoude les fils du tube un par un en les repérant avec le numéro de la broche d’origine :
Et là déjà, vu l’aspect de l’extrémité des fils, je peux vous dire qu’à part deux d’entre eux, les autres ne devaient pas être soudés car non décapés… Après un petit contrôle des fils du filament, je le retrouve ! 0.5 ohms à froid, c’est ce que j’avais noté sur un autre tube identique. C’est un bonne nouvelle.
Je procède au décollage à l’acétone de la « tétine » d’anode, en prenant soin de la bouger le moins possible. Au bout de deux passes de produit, la tétine bouge. Je la lâche, elle tombe sur la table : le fil d’anode est cassé au raz de l’ampoule.
C’est un vrai massacre ce tube… Je pense qu’un bricoleur sans scrupules est passé par là. Il faudra que je m’occupe de ça le moment venu.
Le repérage des fils étant reporté dans ma doc sur le brochage du tube, je vire mon scotch et je vide les broches du culot de tout l’étain qu’elles contiennent. Une vraie galère, mais au moins les broches revivent et ça sera beaucoup plus simple pour ressouder proprement les fils au remontage :
Je vire la couche de blindage au « rasoir à vitre » :
Pour information, c’est vraiment du métal qu’on a sous la couche de peinture. A la base du tube, cette couche faisait au moins 6/10 de mm. Il a fallu que je sois très prudent et que je nettoie cette partie en rabotant la couche dixième par dixième pour ne pas forcer. Je vous présente donc la S4150 toute nue, sans sa robe :
Ce dimanche, je vais essayer de m’occuper du fil d’anode.
Très bon dimanche à vous